Aujourd’hui, en France, si 80% des femmes de 25 à 49 ans travaillent, seules 30% des entreprises sont créées par ces dernières. Un constat qui vient renforcer les inégalités qui subsistent dans le monde professionnel français, où les femmes restent moins représentées que les hommes à la tête des entreprises et où l’écart moyen des salaires entre les sexes stagne à 28%. « Dans ce monde en évolution permanente, avec de nouveaux codes, comment se priver de la créativité, des valeurs modernes, durables et novatrices, qu’incarnent les femmes aujourd’hui ? » interroge Patricia Chapelotte, Présidente de Génération Femmes d’Influence.
Pour mettre en avant le parcours et les réussites de celles qui ont réussi à s’imposer dans l’entrepreneuriat, le premier prix récompensant des Femmes d’Influence sera donc organisé le 8 décembre prochain. Trois catégories (Prix de la Femme d’influence économique, Prix de la femme d’influence politique, Prix de la Femme d’influence "coup de cœur") salueront le travail des lauréates. Parmi elles, des personnalités politiques comme Fleur Pellerin ou Samia Ghali, des directrices d’entreprises comme Isabelle Kocher (GDF Suez) ou Apollonia Poilâne (groupe Poilâne), ainsi que des artistes, des médecins, des sportives…
Pour les récompenser, un jury éclectique a été constitué, comprenant des femmes d’entreprise (Marie-Laure Sauty de Chalon, Sophie Levy), des médias (Michèle Fitoussi, Caroline Roux), des sports (Muriel Hermine), mais aussi des hommes (Marc-Olivier Fogiel, Didier Drogba) !
Femmes d’influence, des femmes « courageuses »
Comment les femmes « influentes » sont-elles perçues par les Français aujourd’hui ? C’est ce qu’a souhaité savoir Génération Femmes d'Influence en lançant une vaste enquête réalisée par IFOP. Il apparaît ainsi que 44% des Français perçoivent les réseaux professionnels féminins comme « des opportunités de rencontres et d’échanges » et plus d’1 homme sur 2 (58%), estime que si plus de femmes occupaient des postes à responsabilité, cela se traduirait dans la vie économique et politique par « plus de réalisme ». Seulement 17% des sondés perçoivent ces femmes de façon négative, se les représentant comme appartenant à « des cercles très fermés et élitistes », et 14% considèrent ces réseaux comme « communautaires et féministes ».
Invités à désigner les valeurs spontanément associées à « l’influence chez les femmes », une majorité d’interrogés (43%) ont cité le « courage », suivi de l’engagement (38%), de la conviction (36%), de la créativité (28%) et de l’audace (23%).
Des qualités dont ne manquent pas les nommées du Prix de la Femme d’Influence, dont on connaîtra le nom des lauréates le 8 décembre prochain.