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Les femmes tissent leurs réseaux d'influence et de pouvoir

Marie-Claire Capobianco (à gauche), directrice des réseaux France et membre du comité exécutif du groupe BNP Paribas et Martine Liautaud, présidente de la banque privée Liautaud & Cie et présidente du Women Business Mentoring Initiative

Les associations se multiplient pour accompagner les femmes qui créent leur société et pour aider celles qui veulent s'imposer à des postes clés.

«Nous allions devenir une entreprise trop grosse à mon goût. C'est ce qui m'a convaincue de partir pour entreprendre autre chose. C'est ainsi que la Boîte aux Enfants est née en 2009», explique Évelyne Villame, directrice générale de la Boîte aux Enfants.

«J'ai compris dans les années 1990 que le scooter allait devenir le moyen de locomotion privilégié de nombre de particuliers et notamment des cadres parisiens», témoigne Alexandra Siat Perianen qui a créé et dirige La Grange à Scooters, un concessionnaire deux-roues spécialisé dans le service après vente.

«Un jour, un homme m'a demandé si je savais compter. Je venais de présenter mon business plan. Je suis restée calme et lui ai expliqué de ma voix la plus féminine ce qu'il en était. Il s'est senti très bête», raconte Pascale Bouillé, qui a fondé et dirige la société de biotechnologies Vectalys.

Avancer et s'améliorer

Ces trois témoignages sont extraits du guide pratique Entreprendre au Féminin, mode d'emploi publié aux Éditions Eyrolles par Marie-Claire Capobianco, directrice des réseaux France et membre du comité exécutif du groupe BNP Paribas, et Martine Liautaud, présidente de la banque privée Liautaud & Cie et présidente du Women Business Mentoring Initiative (WBMI), un programme bénévole de mentorat destiné aux femmes chefs d'entreprise depuis plus de trois ans.

L'objectif de ces deux femmes qui ont réussi leur parcours professionnel est de «donner aux femmes l'envie et la confiance in­dis­pensable» pour oser s'imposer, en mariant témoignages de femmes chefs d'entreprise et conseils ­concrets. Car les femmes pourraient jouer un rôle plus actif dans l'économie.

Représentant 47 % de la population active, elles sont nombreuses à avoir envie de lancer leur entreprise. Mais leur enthousiasme ne se traduit pas dans les faits. Elles ne créent que 30 % des entreprises. Elles ne sont également que 10 % à diriger des sociétés employant plus de 10 salariés.

Décidées à changer cette situation, Marie-Claire Capobianco et Martine Liautaud reprennent plusieurs propositions avancées par des associations et des groupes de travail pour lutter contre les préjugés et encourager les femmes à s'accomplir dans leur métier.

Elles estiment également que «le nerf de la guerre n'est pas seulement financier: il est aussi humain. Pour réussir, une femme entrepreneur ne doit pas rester isolée.»

45 clubs et associations existent aujourd'hui dans l'Hexagone.Ils s'appellent Mampreneurs, Génération femmes d'influence, Enovatrices, BWP, Action'elles. Des coachs, des mentors et des conseillers bénévoles aident les femmes qui y adhèrent à résoudre des problèmes allant de l'équilibre entre vie privée et vie professionnelle au marketing en passant par le financement et les ressources humaines. «Les femmes doivent se rapprocher de leurs pairs pour avancer et s'améliorer», résument Marie-Claire Capobianco et Martine Liautaud.

Car c'est en découvrant les meilleures pratiques que l'entrepreneuriat féminin pourra créer plus d'emplois et participer au renouveau de l'économie française.

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2 commentaires
  • PASCAL RENDU- MOSCOU

    le

    Une femme compétente Premier Ministre pour un programme qui bouscule les lignes est une excellente idée.
    Pascal Rendu Présidentielle 2017